Il y en a qui passent leur temps à crier très fort:
» Où sont les savants? Où sont les chouyoukh? Où sont les prédicateurs?… »
Parfois, j’ai envie de répondre à ces éternels insatisfaits:
– Les savants, les chouyoukh & les prédicateurs sont en train de croupir dans les geôles des tawaghit sans que vous leur prêtiez assistance ou que vous payiez leurs avocats ou que vous aidiez leurs épouses & leurs enfants.
– Ils sont en train de donner les halaqates & les cours auxquels vous n’assistez pas.
– Ils sont en train de guider du mieux qu’ils peuvent ceux qui désirent apporter un changement positif au sein de leur oumma.
– Ils ont été lâchement assassinés devant vos yeux ou déportés dans l’indifférence.
Si ces voix nombreuses derrière les claviers s’étaient réunies autour de l’imam actif de leur bout de pays en toute sincérité, un début de changement aurait eu lieu depuis longtemps.
إِنَّ اللَّهَ لا يُغَيِّرُ مَا بِقَوْمٍ حَتَّى يُغَيِّرُوا مَا بِأَنفُسِهِمْ – الرعد:11
«En vérité, Allâh ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les gens le composant ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes» (Sourate Ar Ra’d: 11)
Certes, les chouyoukhs & les savants actifs & indépendants sont une monnaie rare, mais ils existent -wa alhamdoulilah- dans tous les coins du monde…
Et même s’ils n’existaient pas, la solution serait de se déplacer vers les plus proches et non pas de se réfugier derrière leur soi-disant absence pour justifier sa propre lâcheté, sa paresse ou son orgueil.
عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ : « إِذَا قَالَ الرَّجُلُ : هَلَكَ النَّاسُ فَهُوَ أَهْلَكُهُمْ » (صحيح مسلم) وفي رواية أخرى: فَهُوَ أَهْلَكَهُمْ« Celui qui dit que les gens sont perdus est le plus perdu d’entre eux » [Sahih Muslim]
Et dans une autre version: « Celui qui dit que les gens sont perdus est celui qui a conduit à leur perte»
Wa Allah al Mousta3an
