Sur la civière qui aurait pu être son lit de la mort, un frère victime d’une crise cardiaque m’a confié ce qui suit:
» Alors que les ambulanciers faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour me réanimer et que mon épouse et mes enfants m’entouraient, je me sentais seul face à mon destin…
Les plus petits de mes enfants ne réalisant pas ce qui se passait continuaient à jouer et à rire alors que les plus âgés pleuraient… »
Ce frère a réalisé en ce moment-là que la vie ici-bas continuerait bien entendu après sa mort. Elle allait continuer dans toute sa platitude, dans son apparente beauté, dans sa cruauté même…
Il aurait aimé surtout dépenser dans la voie d’Allah toute sa fortune. Il aurait aimé aussi faire une dernière 3omra, enlacer sa lointaine vieille mère, embrasser la tête de son défunt père. Trop tard. Puis la vie est revenue et l’espoir!
N’attendons pas les derniers instants pour regretter ce qu’on peut accomplir facilement chaque jour: une prière à la mosquée, un moment avec nos parents, un don pour les pauvres ou les opprimés…