Arrestation brutale d’un père de famille montréalais devant sa femme et ses enfants: Quand la victime devient coupable!
Ce qui m’interpelle le plus depuis quelques temps, ce ne sont plus les commentaires des islamophobes ou des racistes: On s’y est pas mal, au fil du temps, habitué au Collectif Canadien Anti-Islamophobie, mais ce sont plutôt ceux des membres de la communauté musulmane qui ont tendance de plus en plus à blâmer la victime.
» Il a sûrement quelque chose à se reprocher?! »
» Il n y a pas de fumée sans feu »
» Il n’aurait pas dû se trouver là »
» C’est leur pays… » » On est chez eux »
» Au bled, ça aurait été pire »
» Peut-être qu’il a mal réagi »
etc.
Hier, on blâmait les noirs pour ce qui leur arrivait, aujourd’hui, c’est le tour des musulmans! Le focus n’est plus sur celui qui a la matraque entre les mains mais sur celui qui reçoit les coups!
En psychosociologie, ce procédé est assez connu: 2525 soulignait savamment que le fait d’attribuer le blâme à la victime, même partiellement, découle d’une idéologie servant à culpabiliser les victimes plutôt que les racistes!
L’une des voies de lutte contre l’islamophobie, aujourd’hui, est d’amener -par la sensibilisation et l’éducation- les membres de la communauté, particulièrement la première génération, à se libérer des sentiments d’infériorité et d’aliénation qui les poussent à blâmer la victime et à fermer les yeux sur l’agresseur.