Une sounna oubliée: la retraite de méditation…

Dans mon enfance, je préférais de loin les livres aux jouets, les quartiers populaires lointains à notre quartier bourgeois, la mer avec ses vagues & ses récifs à la piscine où s’entassent les corps bronzés, les chandelles à la campagne chez mon grand-père à la corniche ou au centre-ville illuminés de Casablanca ma ville d’enfance.
Al hamdoulilah, je n’ai jamais été attiré par ce qui brille…

À mon adolescence, je ne comprenais pas trop la fascination de mes camarades pour les motos & les voitures. D’ailleurs dès que j’ai eu mon permis de conduire, j’ai remplacé mon scooter par un vélo. Les longues marches en solitaire ou avec quelques amis triés sur le volet me procuraient plus de plaisir que les rugissements des bolides.
Al hamdoulilah, je n’ai jamais été attiré par ce qui rugit…

La foi & le temps ont fini par enraciner en moi cette tendance naturelle: Je me retrouvais alors le plus souvent devant la mer, en forêt ou en montagne plutôt que dans des fêtes foraines ou des cérémonies.

Au même titre que la mosquée, ce sont ces retraites de méditation et d’évocation au milieu des signes de la création qui nourrissent le plus mon âme.
Que ce soit une prière au sommet d’une montagne ou des ablutions dans une rivière ou la lecture de quelques pages de Coran au bord d’un lac ou la répétition des adhkar (évocations d’Allah) lors d’une randonnée au fond d’une forêt déserte, tout acte d’adoration au milieu de la beauté et l’immensité de la création procure une sérénité et un apaisement nécessaires dans une vie où le stress est l’élément marquant.

Allah aza wa jal a dit:
« Dans la création des cieux et de la terre, l’alternance de la nuit et du jour, le navire qui vogue en mer chargé de choses profitables aux gens, l’eau qu’Allah fait descendre du ciel et par laquelle Il redonne la vie à la terre une fois morte et sur laquelle Il disperse des animaux de toute espèce, la variation des vents, des nuages soumis entre ciel et terre, il y a des signes pour des gens qui raisonnent. »
Sourate Al-Baqara, verset 164

Bien entendu, il ne faut pas comprendre l’éloge de cette sounna oubliée (la retraite de méditation) comme une incitation à la solitude permanente ou à l’isolement. Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: يَدُ اللهِ مَعَ الجَمَاعَةِ
« La Main d’Allah est avec le groupe» (Rapporté par l’imam Tirmidhi & déclaré bon par Cheikh Albani).
Et l’imam Mouqatil ibn Soulayman disait:
اسْتكْثِروا منَ الأصْدِقاءِ المُؤمنِين ؛ فإنّ لهُم شفَاعةً يومَ القيَامة
« Entourez vous d’un grand nombre d’amis croyants. car ils pourront intercéder en votre faveur le jour du jugement dernier ».

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