Xavier Camus: De blogueur masqué à blogueur controversé…

Retour sur l’affaire Camus.
Xavier Camus est un professeur de philosophie dans un cégep montréalais qui dénonce depuis 2017 la haine qui sévit sur les réseaux sociaux. Or, il se trouve dans le Québec dans lequel on vit aujourd’hui que la haine décomplexée est majoritairement de type islamophobe et que sa source qui nourrit les masses ignorantes provient essentiellement de certains chroniqueurs¹ de Quebecor et de plusieurs animateurs² des radios dites poubelles de la ville de Québec.
N’étant ni musulman ni Arabe, Camus a pu bénéficier de son statut privilégié d’homme blanc « de souche » pour dénoncer pendant plus de trois ans cette haine sans être taxé de « controversé ».
Pourtant, les premières³ attaques personnelles n’avaient pas beaucoup tardé: Dès avril 2017 le site sioniste-islamophobe Point de Bascule lui consacre une réplique calquée sur les rapports de MEMRI de 2528 mots. Cinq mois après, c’est au tour  de la chroniqueuse islamophobe Ravary de lui consacrer une chronique-attaque dans le Journal de Montréal.
La goutte qui a fait déborder le vase.
En ce début d’année 2020, Camus dénonce un « néonazi de Granby ayant des fantasmes terroristes ». Suite à l’arrestation de ce dernier, la journaliste de La Presse, Isabelle Hachey, encense le travail du blogueur.
S’en suivent deux articles qui sortent Xavier Camus de l’anonymat: une hagiographie par Hugo Meunier à Urbania et un portrait plus neutre par Caroline Touzin à La Presse.
Le blogueur anonyme venait de donner naissance au personnage public.
La suite si vous ne la connaissez pas est le parcours naturel de tout intellectuel qui dénonce l’islamophobie au Québec: Les chroniqueurs de Québecor attaquent (Martineau, Ravary, Steve Fortin…), les milliers de « followers » relaient sur les réseaux sociaux puis la gauche-caviar se distancie de peur d’y être associée.
Dans sa chronique d’hier qui portait sur le combat titanesque d’un garagiste contre le projet de Royalmount, Isabelle Hachey qui avait initié le lancement-vedette de Camus insère dans la deuxième partie de son texte la phrase assassine suivante:
« Ce prof de philo est, sans nul doute, un personnage controversé. On peut apprécier son style ou le détester. Là n’est pas mon propos. »
Bienvenu dans le clan des « controversés », p’tit Camus!
Liens:
¹L’auteure du mémoire de maîtrise sur les chroniques de Richard Martineau félicitée par Adil Charkaoui

²«Certains animateurs de radio de Québec ont du sang sur les mains», dit Michel Juneau-Katsuya

³Point de Bascule réplique au prof de philo Xavier Camus
Le roi de l’amalgame

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