Signes religieux: Positions A & B de Québec Solidaire

Si les positions du PQ, de la CAQ & du PLQ sur les signes religieux dans la fonction publique ont toujours eu le mérite d’être claires, celle de QS n’a jamais cessé d’être hésitante, voire volontairement ambiguë.

D’ailleurs, dans cet énième débat national sur la place de la femme musulmane pratiquante (pour ne pas dire de l’islam) dans la société mais qui est malhabilement déguisé en débat sur la laïcité, deux camps s’affrontent publiquement au sein de QS: les partisans de «l’option A» qui défendent une relecture tronquée et biaisée de Bouchard-Taylor et les partisans de l’option «B» , les «inclusifs», qui incluent dans le débat la dimension islamophobe de ces tentatives redondantes de ghettoïsation des musulmans.

Comment expliquer cette dualité oppositionnelle au sein de QS, un parti de principes -et non pas d’intérêts- pour ses partisans ou d’idéologie selon ses détracteurs ?

En fait, lorsqu’on examine les deux clans en question, on pense nécessairement aux « pères-mères » fondateurs du parti: l’Union des forces progressistes, une large coalition de socialistes et de communistes, d’Amir Khadir et Option citoyenne, un regroupement de féministes et d’altermondialistes, de Françoise David.

Il n’est pas, donc, surprenant de retrouver dans les partisans de « l’option A », la gauche caviar issue principalement de l’immigration musulmane (Ruba Ghazal, Rabah Moulla…) qui traîne avec elle une idéologie -aux relents islamophobes- marquée par la rivalité idéologique qui sévit dans la sphère intellectuelle des pays arabo-musulmans d’origine et dans « l’option B » les héritiers de l’inclusion sensibles au racisme systémique et à l’instrumentalisation du fait musulman dans les sociétés occidentales.

 

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